Une approche philosophique, sociologique, historique, psychologique, littéraire et politique de la connerie
DU 11 AU 16 OCTOBRE 2021 A MARSEILLE
« Une mauvaise fée aux mille visages s’est penchée sur le berceau de l’humanité : la connerie. Elle chemine avec nous, fidèle entre les fidèles, se réinventant au fil des siècles et des cultures. Elle fustige les différences, réduit en esclavage, attise la violence, cultive la cruauté, dévoie les avancées technologiques, trahit les espoirs politiques, gangrène les idéologies, et saccage la planète. Elle suivra notre espèce jusqu’à la tombe, et la creusera peut-être. Le pire, c’est que nous en sommes plus souvent les complices que les victimes ! »
Jean-François Marmion
Lundi 11 octobre 2021
Théâtre national de La Criée – 19h
Introduction de Jean-François Marmion
«Psychologie de la connerie en politique»
Rencontre avec Najat Vallaud-Belkacem, Directrice France de l’ONG ONE, ancienne ministre, Jean-François Marmion, psychologue, Jean-Vincent Holeindre, professeur de science politique à Université Paris 2 Pathéon Assas et directeur scientifique de l’IRSEM, Patrick Lemoine, psychiatre et docteur en neurosciences.
Mardi 12 octobre 2021
Cinéma Les Variétés – 18h
« Petit traité de félicité ignorante »
Adrien Dénouette, essayiste et critique de cinéma.
A la suite de l’intervention d’Adrien Dénouette, les Variétés projetteront à 19h Dumb & Dumber (1994) des frères Farrelly.
Théâtre national de La Criée – 19h
« Que faire des cons ? »
Maxime Rovere, philosophe et auteur de Que faire des cons ?
« La médiaconnerie »
Rencontre proposée par le magazine Marianne avec Alain Léauthier, conseiller éditorial Marianne, avec Isabelle Barbéris, maître de conférence (HDR) en arts de la scène et chercheuse associée au CNRS et Benoît Gilles, journaliste.
Mercredi 13 octobre 2021
Bibliothèque départementale des Bouches-du-Rhône – 14h30
« L’empire de la bêtise »
Françoise Gaillard, historienne des idées.
« Du noble art de la déconnante »
Rencontre proposée par Philosophie Magazine avec Martin Legros, philosophe et rédacteur en chef de Philosophie Magazine et Frédéric Pagès, agrégé de philosophie, journaliste et essayiste.
« J’en peux rien si je suis un gros con ! »
Les caméras cachées de François L’embrouille ou la connerie du dedans
Intervention de Martin Legros à partir d’extraits des caméras cachées de François Damiens.
Jeudi 14 octobre 2021
Cinéma Le César – 17h
« Un mal, des mots. La France est-elle devenue raciste ? »
Marie Treps, linguiste et sémiologue.
A la suite de l’intervention de Marie Treps, le César projettera à 18h Lenny (1974) de Bob Fosse.
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Mucem – 19h
« La connerie, un moteur de l’Histoire »
Jean-François Dortier, sociologue et fondateur du magazine Sciences Humaines et Le cercle psy.
« Faut-il détester les intellos ? »
Sarah Al-Matary, maître de conférences en littérature à l’université Lyon 2 et auteure de
La Haine des clercs. L’anti-intellectualisme en France.
Jean-Marie Durand, journaliste
Vendredi 15 octobre 2021
Muséum d’histoire naturelle – 18h
« Une histoire globale de la connerie est possible indispensable »
Laurent Testot, essayiste et journaliste scientifique
Nicolas Celnik, journaliste à Libération, service Idées
Samedi 16 octobre 2021
Coco Velten – 11h
« Les jobs à la con (bullshit jobs) : comment dépasser cette aberration sociale et écologique ? »
Céline Marty, agrégée de philosophie et auteure de Travailler moins pour vivre mieux
Elsa Novelli, philosophe.
Centre photographique de Marseille – 14h30
« L’imbécilité est une chose sérieuse »
Maurizio Ferraris, philosophe et directeur du Centre interuniversitaire d’ontologie théorique et appliquée de Turin.
Muséum d’histoire naturelle – 16h30
« La préhistoire de la connerie »
Jean-Paul Demoule, archéologue, ancien président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)
Thibaut Sardier, journaliste à Libération, service Idées, et essayiste.
Frac – 19h
« La gloire de la bêtise : régression et superficialité dans les arts depuis la fin des années 1980 »
Morgan Labar, directeur de l’École supérieure d’art d’Avignon et enseignant à l’École normale supérieure et un.e invité.e surprise.
La Maison Hantée – 21h
« Consultations philosophiques sur la connerie »
Sophie Geoffrion, philosophe praticienne, auteure, conférencière.
EN PRÉFIGURATION
Cette année, en préfiguration de la semaine de la pop philosophie à Marseille début octobre, le festival a le plaisir de vous donner rendez-vous à Gardanne, Salon-de-Provence et Aix-en-Provence.
Médiathèque Salon-de-Provence – Samedi 25 septembre, 16h
« Travailler moins pour vivre mieux : la fin des bullshit jobs ? »
Avec Céline Marty, agrégée de philosophie et auteure de Travailler moins pour vivre mieux.
Cité du Livre, Aix-en-Provence – Vendredi 1er octobre, 18h
« Les émotions sont-elles subjectives ? Nouveaux modèles pour nos configurations affectives. »
Avec Maxime Rovere, philosophe et auteur de Que faire des cons ?
Médiathèque de Gardanne – Mardi 5 octobre, 18h
« Petit traité de félicité ignorante »
Avec Adrien Dénouette, critique de cinéma.
Lorsque Gilles Deleuze inventa le concept de « pop’philosophie », ce n’était pas pour désigner une nouvelle forme de philosophie, qui ferait de la « pop culture » son but. La « pop’philosophie » que Deleuze avait en tête ne se voulait pas philosophie de tel ou tel objet, de tel ou tel moment, ou de tel ou tel phénomène puisé dans l’air du temps ou le flux de l’époque.
Au contraire, il y avait quelque chose d’aristocratique, et en même temps d’un peu pervers, dans l’idée de « pop’philosophie » : une manière d’être encore plus philosophique qu’avant, encore plus abstrait, encore plus conceptuel. La « pop’philosophie », pour Deleuze, c’était, plutôt qu’une question d’objet, une question d’intensité : est « pop » une philosophie qui peut prétendre à l’intensité de la « pop », à son électricité, à sa puissance de fascination. Le fait que cette intensité, aujourd’hui, naît avec plus de facilité de la prise en considération de la musique électronique, du roman de science-fiction et du cinéma de blockbuster que des œuvres tirées de la haute culture n’est qu’un hasard. Mais, un tel hasard est aussi celui d’une rencontre – et, pour Deleuze, une rencontre est quelque chose à cultiver en vue d’en tirer les plus belles, les plus riches et, oui, les plus intenses conséquences.
Telle est donc la « pop’philosophie » que nous défendons : l’art de tirer de la rencontre avec les objets les plus triviaux les conséquences les plus élevées – un art qui, s’il n’est pas excitant, n’est rien.
Laurent de Sutter, Philosophe et directeur de collection aux PUF
Source : Semaine de la pop philosophie.